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Le marketing : origine et avenir

Le marketing existe depuis l'homme de Cro-Magnon, du fait des échanges ou trocs utilisés comme des transactions naturelles. Mais il est intéressant d'observer les principales étapes marketing et son utilisation depuis 1929, date de la crise économique aux Etats-Unis.

Début du XX siècle
Une production de masse.

Le fournisseur est ROI et son principal objectif est d'optimiser sa production au moindre coût. Le produit est facilement écoulé, vendu.
L'entreprise domine le client.

Années 50-60
Centré sur le produit.

L'économie de marché progresse. La concurrence s'accroît et l'entreprise renforce les qualités techniques et de performance du produit lui-même.

Années 70
Centré sur la vente.
Emergence de l'écologie.

Face à la concurrence croissante, le produit n'est plus la valeur centrale. L'accent est mis sur la vente et le vendeur domine.
 Un nouveau comportement citoyen émerge : l'écologie est naissante. Une opportunité saisie par l'entreprise en lançant des produits verts.

Années 80
Centré sur la pub.
On vend du rêve.
Le publicitaire encourage l'esprit créatif au produit.
L'entreprise se voit contrainte d'être au plus prêt du client, d'où la naissance d'une nouvelle forme de vente, le Marketing Direct.
On pourrait donc constater que jusque là, le marketing est utilisé pour résoudre les problèmes de l'entreprise : Que ce soit pour augmenter son profit, dépasser ses concurrents, augmenter la vente de ses produits, etc.

Années 90
L'entreprise centré sur le client.

L'entreprise ne peu plus évacuer les attentes et les besoins du client. L'acheteur devient incontournable face aux multiples choix qu'il a devant lui. L'entreprise est obligée de s'adapter vite face aux comportements de plus en plus volatiles des clients.
C'est l'acheteur qui donne le ton, mais l'entreprise cherche toujours des déclencheurs majeurs pour continuer de dominer.
 C'est là où, face à la progression réelle de l'écologie, les produits Bio prennent place dans les linéaires.

Début des années 2000
L'entreprise a perdu ses pouvoirs d'antan.

Elle doit tenir compte aujourd'hui de toutes les forces de son environnement (technique, économique, sociologique, psychosociologique, politique, légal). L'entreprise est contrainte de subir, de gérer, d'anticiper ou de disparaître.
 Peu ou mal considérés pendant longtemps, les produits du commerce équitable ont maintenant une place prépondérante dans l'acte d'achat du consommateur.


Depuis peu…Le secteur industriel joue avec les valeurs sociales et développe une sémantique non-marchande : Bio, équitable, éthique, valeurs, lien social, culture, foi, écologie…
A l'exemple de la stratégie de lancement de la Mini par BMW en France, l'agence de pub déclare: « Le lien importe plus que le bien !... il faut aussi jouer sur des connotations non marchandes pour convaincre l'acheteur »

Cette manipulation montre le manque d'écoute réelle du consommateur: le pubiciataire écoute plus son client que le consommateur ?
Certaines direction commerciales considèrent encore que le marketing doit être fondamentalement centré sur la vente ou la performance des résultats financiers.

Mais même i la direction de l'entreprise prend de plus en plus conscience qu'il faut se rapprocher honnêtement du client, il reste que les financiers (actionnaires et/ou Conseil d'administration, banques) n'en sont pas encore convaincu : il faut un résultat et une marge rapide. Cette attitude entraînera l'entreprise à sa chute à moyen – long terme.

Marketing ou « échangement » ?
Une activité autour de l'échange de valeurs et d'une réponse sociale.


Le consommateur s'attend à des produits ou services, avec des bénéfices sociaux, éthiques ou psychologiques ou les trois en même temps : Ce « client » demande une coopération volontaire, réciproque et bénéfique entre lui et l'entreprise. Si le consommateur ne veut plus laisser le pouvoir à l'entreprise, il veut cependant être acteur avec elle : être un consomm'acteur.

Le marketing n'est pas là pour résoudre les problèmes financiers de l'entreprise, mais doit devenir un art centré sur l'échange avec le bénéficiaire.
Je crois que le marketing d'aujourd'hui et de demain devra gérer une activité autour de l'échange de valeurs et d'une réponse sociale. On pourrait alors imaginer le terme marketing se transformer en « échangement ».

Si le produit proposé reprend sa place, il n'est plus là pour augmenter le profit de l'entreprise, mais répond aux besoins de la communauté. Un produit qui à du sens tant dans sa consommation que dans l'acte d'achat lui-même. Cette acte d'achat déclanché par le don : le don de soi, la confiance. Ce don en entraînera deux autres : le don financier ou le don de temps.
C'est ainsi que plus l'entreprise développera le lien social, plus son économie se développera, et non l'inverse.

De nouvelles idées ?
Faire du vrai marketing, c'est aussi avoir de la créativité au service de l'humain. Certaines initiatives semblent vouloir proposer de nouvelles idée dans notre économie aujourd'hui ébranlé : Fonds éthiques, microcrédit, développement durable, Système d'Echange Local (SEL), Easyswap (service d'échanges), marchandage, système d'achat décroissant, etc.
Encore marginales, voire boudée par les entreprises axées sur la finance, je crois que le consommateur ira de plus en plus vers ces nouvelles idées pour vivre une consommation socio-économique empreinte de sens et d'humanité.
L'avenir du marketing est à ce prix là.

Eric Jaffrain



De l'économie de marché à l'économie holistique:
Un consommateur ne sépare pas ses besoins fondamentaux* de ses actes d'achats...
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